Mon médecin m’a dit…
- Greg Stern
- 31 mars
- 3 min de lecture

Les médecins ont dit : « Il ne marchera plus jamais »
Mon médecin a dit : « Vous devez porter vos chaussures en tout temps, même dans la maison »
Mon médecin a dit : « Tout est normal »
Moi : « J’ai mal au genou quand je cours »Médecin : « Alors ne courez pas »
Combien de fois avez-vous personnellement entendu ce genre de phrases ?
En tant que professionnels de la santé, nos mots ont du pouvoir.
Avec peu de temps d’interaction avec votre médecin, le système médical impose des limites. Même si votre médecin dit quelque chose qui ne reflète pas pleinement votre potentiel physique, vous pouvez décortiquer ses paroles, vous y accrocher… et finir par vous limiter inutilement.
C’est ce qu’on appelle l’effet nocebo : l’impact négatif qui suit l’administration d’un traitement inerte ou d’un simple échange (dans ce cas, la consultation médicale), sans intention nuisible, mais qui crée malgré tout peur, doute ou limitation.
Autrement dit : les paroles d’un médecin peuvent générer des craintes inutiles qui nuisent à votre progression.
Dire à un patient « d’éviter une activité » n’est pas une solution :c’est éviter le problème, pas le régler.En agissant comme gardien de ce qui est « permis », un professionnel peut, sans le vouloir, limiter le potentiel de santé et de guérison d’un individu.
En tant que professionnels de la santé, notre rôle est d’autonomiser nos patients et d’être leur guide pour les aider à reprendre la responsabilité de leur santé.
Exemple concret :
Au lieu de dire immédiatement « Ne cours plus », pourquoi ne pas creuser davantage ?Posez des questions comme :
Quelle est ta technique de course ?
À quelle fréquence cours-tu ?
Sur quelle distance ?
Quelles chaussures utilises-tu ?
As-tu des antécédents de blessures ?
Cela dit avec tout le respect dû aux médecins — la réalité est que la majorité ne sont pas formés pour analyser les mouvements de façon précise afin de comprendre la source réelle d’une douleur.
Oui, ils ont une connaissance générale des pathologies.Ils poseront un diagnostic, donneront possiblement des médicaments, et vous référeront (ou non) à un physiothérapeute ou un autre professionnel.(Malheureusement, une étude récente a révélé que seulement 7 % des patients souffrant de lombalgie sont référés en physiothérapie.)
Le diagnostic : une étiquette, pas une solution
Dans le cas de douleurs musculosquelettiques, un diagnostic est simplement un mot.Le monde médical adore les diagnostics, les étiquettes.On nous fait croire qu’on ne peut pas comprendre notre douleur tant qu’elle n’a pas de nom.Beaucoup de patients veulent passer des tests, faire de l’imagerie, simplement pour savoir ce qui ne va pas. C’est compréhensible.
Mais la réalité ?Un diagnostic vous mènera rarement très loin.Et bien souvent, les patients s’attachent à ce mot étrange se terminant en “ite” et se mettent à croire qu’ils sont handicapés ou qu’ils vivront avec cette étiquette pour le reste de leur vie.
La vraie solution : L’ÉDUCATION
Il est temps de passer d’un modèle médical basé sur le diagnostic à un modèle qui éduque, explique et redonne le pouvoir au patient.
Cela inclut :
Expliquer les facteurs contribuant à la surcharge du corps et à l’apparition de douleurs
Donner une estimation réaliste du temps nécessaire pour apaiser la douleur et retrouver ses activités
Offrir une stratégie progressive et individualisée pour préparer le corps aux exigences du quotidien ou du sport
Oublions les étiquettes.
Concentrons-nous sur ce que vous pouvez faire, plutôt que sur ce que vous ne pouvez pas faire.
Bonne nouvelle !
Votre corps est résilient. Et bien souvent, ces étiquettes ont peu de valeur réelle dans votre processus de guérison.
👉 Trouvez un praticien qui vous donne les outils pour dépasser l’étiquette et vous remettre à faire ce que vous aimez.
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